Ou comment les premiers membres du groupe en sont venus aux musiques traditionnelles...

Après la guerre de 1870, les soldats revenus de l’armée ramènent à Bernin “l’art de la musique”. Paul Rémy Didier avait fait 7 ans de musique militaire et la mode de l’époque était la fanfare. Celle de Bernin, dirigée par Mr Juclard, avait sa propre marche, à plusieurs voix.

En dehors de cette activité toutefois, Paul Rémy Didier jouait du violon dans les noces et les banquets avec trois autres compères. Ils formaient un orchestre qui se produisait dans la région. L’étui en bois du violon servait aux enterrements de vie de garçons. On promenait ce petit “cercueil” de maison en maison où les gens pouvaient introduire quelques pièces pour permettre aux musiciens de se payer à boire (pourboire).

Mort à 40 ans en 1886, Paul Rémy Didier nous a laissé son violon et ses répertoires sur lesquels on peut lire, par exemple au sujet du rigodon : “ne pas insister”. Son héritage nous a permis de faire revivre ce violon et tout son répertoire pour faire la fête. Le violon a été complété par de nombreux instruments qui permettent aujourd’hui de varier les voix des différentes musiques traditionnelles jouées par le groupe Lou Pelaya.

Le violon de Paul Rémy Didier et son "cercueil".

Plusieurs habitants de Bernin, dont Michel et Huguette Schuffenecker, s’organisent en 1988 pour former une association de danses et musiques folkloriques, afin de les transmettre de les partager.

C’est la naissance de Lou Pelaya. Voici bientôt 40 ans que ces valeurs perdurent au sein de Lou Pelaya.

Nous profitons de ces quelques lignes pour remercier tous ceux qui ont œuvré ou œuvrent toujours pour Lou Pelaya.

Lou Pelaya transmet le plaisir de la danse et de la musique traditionnelle par des animations, costumées ou non, et des bals, à Bernin et dans la région.

Nos recherches pour les costumes se situent entre la fin de la révolution française et le début de l’Industrialisation.

Les groupes EMPI et RIAUMES, de Romans, nous ont beaucoup aidés.

Dans les greniers de nos grand-mères, nous avons trouvé, en bon état, jupons, culottes fendues (pisse-vites), 2 coiffes authentiques avec sous-coiffes (bonnets), gravures anciennes régionales détaillant les costumes. Quant aux robes, qui étaient souvent en laine (environ 7 kg la robe !), nous avons glané les motifs et couleurs au Musée Dauphinois.

Se costumer pour jouer et danser est pour certains une rigolade, pour d’autres une cruelle corvée où l’on transpire en plein soleil couvert d’une tenue chaude et encombrante  🙂

Notre activité est un loisir et seuls ceux qui le souhaitent se costument pour offrir des spectacles hauts en couleur …